Trois policiers tués à Baton Rouge : qui est le tireur présumé ?


Trois policiers ont été tués et trois autres blessés dimanche à Baton Rouge (Louisiane) par un tireur qui a ensuite été abattu, selon les autorités de cette ville déjà sous le choc de la mort récente d'un Noir, tombé sous les balles des forces de l'ordre. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu qui a fait feu dimanche est un afro-américain nommé Gavin Long.

Il habitait Kansas City, dans le Missouri. Il fêtait dimanche son 29e anniversaire, précise le Kansas City Star, tandis que le Wall Street Journal indique qu'il appartenait au New Freedom Group, un mouvement antigouvernemental.

Qui est-il ?

D'août 2005 à août 2010, Gavin Long a été membre du corps des marines, où il a atteint le grade de sergent, et a servi en Irak de juin 2008 à janvier 2009, selon un officier chargé des relations publiques.

Des messages envoyés en son nom sur les réseaux sociaux laissent entendre qu'il ne supportait plus les violences policières à l'encontre des minorités. Dans une vidéo mise en ligne sur Youtube, Gavin Long affirme que seules une riposte violente et des pressions financières peuvent faire changer les choses.

Le 8 juillet à Dallas, un “sniper” a tué cinq agents de police en marge de l'une de ces manifestations, avant d'être abattu à son tour. Dans sa vidéo, Gavin Long dit s'être rendu à Dallas pour participer à ces rassemblements.

A Kansas City, un cordon de sécurité a été déployé autour de la maison où il vivait, qui se trouve dans un quartier populaire et majoritairement noir. Il était inconnu des services de police du Missouri.

“L’oeuvre de lâches qui ne représentent personne”

Barack Obama a condamné la fusillade de dimanche et promis que justice serait faite.“Nous ne savons peut-être pas encore ce qui a motivé cette fusillade, mais je veux être clair: il ne peut y avoir aucune justification à la violence contre les forces de l'ordre. Ces attaques sont l'oeuvre de lâches qui ne représentent personne”, a déclaré le président américain.

John Bel Edwards, gouverneur de Louisiane, a quant à lui dénoncé un acte “haineux et indescriptible” qui n'apporte rien à personne. “Cela n'améliore pas le dialogue, ne règle aucune injustice, supposée ou réelle. Il s'agit seulement d'une injustice en soi”, a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui sera être investi cette semaine à Cleveland par le Parti républicain en vue de la présidentielle de novembre, a quant à lui demandé sur sa page Facebook “que l'ordre soit respecté”.

Sa rivale démocrate Hillary Clinton, invite quant à elle dans un communiqué les Américains à “se rassembler pour rejeter la violence et renforcer les liens entre communautés”.