Policiers attaqués à Viry-Chatillon : 3 interpellations

Un mois après la violente attaque de quatre policiers au cocktail molotov à Viry-Chatillon, en Essonne, trois personnes ont été interpellées ce jeudi matin à l'aube. Les arrestations ont eu lieu dans la cité difficile de la Grande-Borne.

Ils auraient filmé l’attaque

Les trois hommes, âgés de 16, 19 et 22 ans, sont suspectés d'avoir filmé la scène d'attaque avant de mettre en ligne des vidéos de l'agression. Ils ont été placés en garde à vue et devront expliquer “les circonstances dans lesquelles, au moment des faits”, ils ont réalisé ces films.

L'enquête ouverte pour “tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique commises en bande organisée” n'a pas permis pour le moment d'interpeller les auteurs directs de l'agression. Des traces ADN ont toutefois pu être relevées sur des objets retrouvés sur les lieux de l'attaque.

Les policiers sains et saufs

Un mois après les faits, les deux policiers les plus gravement blessés dans cette attaque se remettent doucement et sont sains et saufs. “Ils souffraient de brûlures au visage et aux mains. La jeune femme a reçu des soins spécialisés et est maintenant traitée en soins externes. Dès son arrivée, le jeune adjoint de sécurité, brûlé au 3e degré profondément au visage et aux mains, a bénéficié des soins de réanimation réalisés par l'équipe du professeur Alexandre Mebazaa et des soins chirurgicaux prodigués par mon équipe", détaille le professeur Maurice Mimoun, chef du service chirurgie plastique, esthétique et traitement des brûlés de l'Hôpital Saint-Louis de Paris, dans les colonnes du Figaro.

Rappel des faits

Les deux membres des forces de l’ordre ont été agressés, le 8 octobre dernier, alors qu’ils se trouvaient à bord de leur véhicule, à Viry-Châtillon, pour surveiller une caméra de vidéosurveillance à un carrefour connu pour ses vols à la portière. Des individus sont arrivés par surprise et ont lancé à l’intérieur de l’habitacle des cocktails molotov, avant de bloquer les portes du véhicule pour les empêcher de sortir.

Les policiers ont eu le réflexe de se protéger le visage avec leurs mains. Malheureusement, ce réflexe appelé “syndrome face-mains” ne permet pas de protéger le visage ni les faces dorsales des mains dont la peau est très fine donc très vulnérable. C'est pourquoi, ils ont été grièvement brûlés, poursuit le professeur Maurice Mimoun.