Paris Plages : polémique sur le sable fourni par Lafarge

AFP

Paris Plages se déroule cette année du 18 juillet au 21 août. 5000 tonnes de sable ont été déversés sur les quai de Seine. La provenance de ces grains de sable font aujourd’hui polémique…

Pour faire parvenir le sable sur les berges de Paris, la mairie a renouvelé cette année encore son partenariat avec le cimentier Lafarge, au cœur d'un scandale. En juin dernier, Le Monde a expliqué que l'entreprise aurait passé des “arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants, dont l'organisation Etat islamique (EI)” en Syrie.

“Il y a du sang sur le sable que nous allons mettre sur ces plages “

Danielle Simonnet, conseillère de Paris et coordinatrice du Parti de gauche a appelé début juillet au boycott du cimentier Lafarge qui est en charge de fournir le sable de Paris Plage. En cause, une enquête du Monde du mois de juin.

L'enquête du quotidien publiée le 21 juin révélait que la cimenterie du groupe Lafarge à Jalabiya en Syrie a payé des taxes à l'organisation Etat islamique entre 2013 et 2014 pour continuer à fonctionner pendant la guerre.

Lors de son intervention au Conseil de Paris début juillet, Danielle Simonnet s'était indignée : “Comment peut-on le lundi en séance de Conseil de Paris, faire, à juste titre, une minute de silence pour l'ensemble des victimes des actes terroristes commis par Daesh et le mardi tranquillement voter une délibération pour pouvoir user du financement d'un partenaire qui n'a pas hésité à collaborer avec Daesh ?” avait-elle déclaré.

Avant d'ajouter "C'est inacceptable! Il y a du sang sur le sable que nous allons mettre sur ces plages!” Et de conclure: “Je suis pour le boycott, pour le boycott d'une entreprise comme celle-ci”. Une pétition appelant à la rupture du partenariat a été lancée et a déjà récolté plus de 16 000 signatures sur la plateforme SumOfUs.

Mise en doute des informations du Monde

Un rapport parlementaire du 13 juillet 2016 consacré à l'étude des moyens de Daesh indique que “rien ne permet d'établir” que le cimentier Lafarge a participé “directement ou indirectement au financement” du groupe djihadiste en Syrie.