Oklahoma : la gouverneure appose son veto à un projet de loi anti-avortement

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Photo : Mary Fallin, gouverneure de l'Oklahoma / AFP / Chip Somodevilla

Aux Etats-Unis, le Sénat d'Oklahoma a voté un texte rendant la pratique de l'avortement illégal pour les médecins. La gouverneure de l’Etat Mary Fallin, pourtant militante pro-vie acharnée, appose son veto.

Les médecins qui exercent dans l'Etat de l'Oklahoma, aux Etats-Unis, risquent-ils de se retrouver en prison s'ils pratiquent des avortements ? Jeudi 19 mai, le Sénat d'Oklahoma a en tout cas voté un texte rendant la pratique de l'avortement illégal pour un médecin et punissable de une à trois années de prison. Le texte a été adopté par 33 voix contre 12.

Mais cette mesure est avant tout une provocation, comme le souligne l'Obs. En effet, depuis 1973, l'arrêt de la Cour suprême “Roe Vs Wade” reconnaît le droit à l'avortement sur le territoire américain. Un fait qui, même quarante ans plus tard, passe mal chez certains.

“Une certaine forme de punition”

C'est notamment le cas dans les branches les plus conservatrices du parti Républicain, à majorité “pro-vie”. Donald Trump, dernier candidat en lice pour représenter le parti Républicain lors de l'élection présidentielle de novembre, avait d'ailleurs fait sensation en mars dernier - une nouvelle fois - en déclarant qu'il devrait y avoir “une certaine forme de punition” en réponse à l'avortement. Le milliardaire avait ensuite effectué une marche arrière bancale sur ses propos devant le tollé provoqué par sa déclaration.

Droit de veto

Toujours est-il qu'en Oklakoma, pour que le projet de loi, déjà voté en première lecture par la chambre des représentants, entre en vigueur, il lui manque la signature de la gouverneure Mary Fallin. Et cette dernière a fait savoir qu’elle y apposerait son veto : “Le projet de loi est tellement ambigu et flou que les docteurs ne pourront déterminer avec certitude les circonstances médicales pouvant être considérées comme ‘nécessaires pour préserver la vie de la mère’”, affirme-t-elle, ajoutant que le texte n’est pas assez “prohibitif”.

Mary Fallin n'a jamais rien caché de son engagement “pro-vie”. Donald Trump envisagerait même cette républicaine de longue date pour occuper le poste de vice-présidente si d'aventure il venait à succéder à Barack Obama à la tête du pays.

La Cour suprême, ultime barrage

Depuis 1973, la Cour suprême a toujours fait barrage aux projets anti-avortement. Une situation qui est loin d'être gravée dans le marbre puisqu'il suffirait que les conservateurs obtiennent la majorité des neufs juges qui y siègent pour renverser, un jour, la vapeur…