Trisomie à l’école : le cri de colère viral d’une maman sur Facebook

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Comme tous les enfants de son âge Baptiste va à l’école depuis la rentrée. Seulement, il est trisomique et depuis le 1er septembre il attend d’avoir un auxiliaire de vie scolaire dont il a besoin pour suivre en classe et continuer à rester dans son école.

Clotilde, sa maman a entamé de nombreuses démarches administratives et a passé des heures à essayer de joindre les services concernés pour essayer d’obtenir un auxiliaire de vie pour son fils. Sans réponse et sans aucune aide, c’est désespérée qu’elle a lancé un message sur Facebook, racontant son combat et les difficultés qu’elle rencontre.

Personne au téléphone

“Chaque jour depuis le premier septembre j’ai appelé enseignant référent, inspection académique, envoyé des mails, laissé des messages, patienté pendant des heures avec les musiques d’attente avant que la ligne coupe, recommencé à appeler à écouter la musique, un jour j’ai eu quelqu’un qui m’a passé le service des AVS en me prévenant que personne ne répondrait parce que leur téléphone ne fonctionne pas…”, explique-t-elle. “Résultat depuis 10 jours, personne ne m'a répondu au téléphone ou par mail.”

Et ce n’est pas faute d’avoir anticipé, cette mère de famille avait rencontré la directrice de l’école en novembre 2015 et envoyé un dossier de demande d’AVS en janvier pour la rentrée scolaire de septembre 2016. Au mois de juillet, elle reçoit enfin une réponse positive de la Maison départementale des personnes handicapées, à ce moment-là elle est certaine que son fils de trois ans et demi aura un AVS à la rentrée. Mais le jour de la rentrée des classes, personne n’est là, depuis elle cherche désespérément à régler cette situation, puisqu’elle ne veut pas que Baptiste quitte l’école.

“Je me suis souvent demandée pourquoi les gens écrivaient de longues tirades sur Facebook en racontant les problèmes qui entravaient leur vie. Pourquoi les parents d’enfant malades ou handicapés finissaient par craquer sur les réseaux sociaux faisant appel aux autres pour les soutenir”, écrit-elle encore. “Aujourd’hui je réalise que ce qui nous pousse à faire ça c’est l’énergie du désespoir”.

Un message d’espoir

Son message a beaucoup fait réagir les internautes, qui ont visiblement été très touchés par son histoire puisque sa publication a été partagée plus de 60 000 fois en trois jours. Clotilde peut aujourd’hui être fière d’avoir osé s’exprimer sur le réseau social puisqu’elle a reçu un appel de l’école l’informant qu’un auxiliaire arrivait dans l’établissement.

“Je sais que le combat n’est pas fini, je sais aussi que d’autres familles sont encore dans la détresse avec ce manque d’aide, de réponses et d’accompagnement”, écrit Clotilde Jenoudet sur sa page Facebook.