Jean-François Copé piégé sur le prix du pain au chocolat

Le candidat à la primaire de la droite, interrogé sur Europe 1, a estimé que le prix du pain au chocolat était de 10 ou 15 centimes d’euros.

A quoi tient l’image et la crédibilité d’un homme politique ? A ses casseroles, mais aussi à des petites phrases, des questions a priori anodines, mais dont la réponse, erronée, colle à la peau. Dernier à pouvoir en témoigner, le maire de Meaux, candidat à la primaire de la droite, Jean-François Copé.

Invité de l’antenne d’Europe 1, ce lundi matin, il s’est pris les pieds dans le tapis de la dernière question de l’interview. Tout allait bien jusqu’à ce que le journaliste Thomas Sotto, qui l’interroge, lui pose la question d’un internaute. “Combien coûte un pain au chocolat ?”. Réponse embêtée de Jean-François Copé, qui commence par affirmer qu’il “n’en a aucune idée” avant de tenter une réponse hasardeuse “je pense que ça doit être autour de 10 à 15 centimes d’euros”.

Déjà largué dans les sondages

Une question pas innocente, en référence aux propos controversés de Jean-François Copé, qui remontent à octobre 2012 : alors candidat à la présidence de l’UMP, Jean-François Copé évoque, lors d’un discours, l’histoire d’un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous sous prétexte qu'on ne mange pas pendant le ramadan”.

Trois ans plus tard, les propos collent toujours à la peau de Jean-François Copé. Et on imagine que sa sortie sur le prix des pains au chocolat risque de ne pas l’aider à quelques semaines du premier tour de la primaire de la droite, lui qui est, selon un dernier sondage Harris Interactive, dernier avec seulement 1% d’intentions de vote.

D’autres politiques piégés

Jean-François Copé n’est pas le premier à se faire ainsi piéger par des questions sur le coût de produits quotidiens. Ainsi, en 2012, Nathalie Kosciuzko-Morizet, députée de l’Essonne et ancien ministre des Transports, évaluait le prix du ticket de métro à “4 euros et quelques" au lieu d’1,70€ .

Dernièrement piégés à ce jeu de la “question concrète”, Marion Maréchal-Le Pen, candidate à la présidence de la région Paca. Interrogée sur Rmc sur le nombre d’habitants de la région, elle tente “autour de 2 millions alors qu’ils sont 4,965 selon le recensement de l’Insee de janvier 2014. La ministre du Travail Myriam El Khomri ne faisait pas mieux sur la même antenne, en se trompant sur le nombre de renouvellement possible d’un CDD. Egalement piégé, Didier Migaud, président de la Cour des comptes. En 2010, à la question combien font 7 fois 9. Il répond 76 au lieu de 63.