Incendie d'une voiture de police : quatre suspects mis en examen

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Photo : AFP / Cyrielle Sicard

Quatre hommes suspectés d'être à l'origine de l'incendie d'une voiture de police, mercredi, en marge d'une manifestation contre la Loi Travail à Paris ont été présentés ce samedi devant un juge d'instruction. Les quatre ont été mis en examen.

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux et des télévisions. Mercredi dernier, à Paris, en marge d'une manifestation contre la Loi Travail, une voiture de police a été incendiée. Les deux agents présents dans le véhicule au moment des faits ont pu sortir du véhicule in extremis.

Quatre hommes ont été arrêtés. Ils ont été présentés, samedi 21 mai, à un juge d'instruction, saisi notamment d'une enquête pour “tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique”, le tout en vue d'une éventuelle mise en examen. Ils sont aussi soupçonnés de destruction de bien “en bande organisée par moyen dangereux”, de “violences en bande organisée”, de “participation à un attroupement” armé avec dissimulation du visage, “d'association de malfaiteurs” et enfin de refus de se soumettre à un prélèvement ADN, selon l'AFP.

Ils ont été mis en examen.

Poing américain et bouteilles de gaz

Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire tout en précisant que les quatre hommes sont tous issus de la mouvance antifasciste. Il s'agit de trois étudiants de 18, 20 et 21 ans et d'un homme de 32 ans sans emploi.
Selon une source policière proche de l'enquête, leur identification a été possible grâce à des “renseignements”. A leur domicile, les forces de l'ordre ont mis la main sur un poing américain, une matraque mais aussi des bouteilles de gaz et des tracts antifascistes. Dans un premier temps, un cinquième homme avait été interpellé avant d'être remis en liberté vendredi dans l'après-midi.

Droit au silence

Selon toute vraisemblance, les quatre individus ont “globalement fait valoir leur droit au silence” durant leur garde à vue, estime le parquet. Trois d'entre eux avait fait l'objet d'une interdiction de manifester concernant la journée de mardi.

Décoration et promotion

Kevin, 29 ans, adjoint de sécurité présent dans la voiture de police incendiée, est devenu depuis un symbole de “sang-froid” et d'exemplarité. Son comportement face aux casseurs, dont les images ont été largement relayées sur la toile, a poussé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à le décorer, place Beauvau, ce samedi en présence de François Hollande. “J'ai demandé au directeur général de la police nationale, en raison de l'image qu'il a donné de l'institution, de bien vouloir prendre toutes les dispositions pour que Kevin puisse être intégré comme gardiende la paix dans la police nationale”, a affirmé Bernard Cazeneuve. Une récompense a aussi été remise à la policière qui l'accompagnait ainsi qu'à deux autres agents des forces de l'ordre.