"Je fais le mieux pour mon fils depuis le début": la mère de l'enfant reclus à Rennes nie les maltraitances

Elle nie avoir maltraité son fils. Une mère de 48 ans habitant à Rennes a été mise en examen lundi car notamment soupçonnée d'avoir privé son enfant âgé de 14 ans "de soin ou d'alimentation" en "compromettant sa santé", alors qu'elle le tenait reclus. Le garçon a depuis été placé. Interrogée par BFMTV, elle nie ce motif et affirme avoir toujours fait "le mieux pour [son] fils".

Selon les informations de Ouest-France, l'enfant pesait 25 kilos il y a un an lorsqu'il a été pris en charge par un hôpital qui a effectué dans la foulée un signalement aux autorités. Le personnel de l'hôpital notait alors que l'enfant présentait de graves carences de santé, des troubles du langage et avait peur des autres.

"Il a toujours eu à manger à sa faim"

"Mon fils ne s'est jamais endormi un soir en ayant faim. Il a toujours eu à manger à sa faim", rétorque sa mère, qui nie que son fils était en sous-nutrition lors du signalement de l'hôpital.

"Je fais le mieux pour mon fils depuis le début. À la fois en l'ouvrant vers le monde selon son âge et le protégeant également", explique-t-elle encore.

Elle justifie par ailleurs le fait qu'il n'allait pas à l'école en affirmant qu'elle lui faisait cours à la maison et qu'avant leur déménagement à Rennes depuis Paris avant la pandémie de Covid-19, elle lui permettait d'accès aux offres culturelles locales: "mon fils était tout le temps en bibliothèque, au musée, au théâtre, dans les ludothèques, dans les expositions. On était (...) très abreuvés de culture, de connaissance".

La mère encourt au moins sept ans de prison

Après le signalement de l'hôpital, l'enfant a été placé en urgence et le juge des enfants a été saisi. Sa mère a été mise en examen ce lundi à l'issue d'une garde à vue, sur la base de soupçons portant sur les chefs de "soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant" et de "privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité".

Les peines encourues sont respectivement de 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende ainsi que de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. La mère doit comparaître devant le tribunal début octobre.

Selon nos informations, le garçon est né à l'étranger dans un pays non spécifié à ce stade et sa naissance y aurait été enregistrée à l'ambassade de France.

Article original publié sur BFMTV.com