Salah Abdeslam : entre prières, lecture du Coran, et téléréalité

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Membre présumé des commandos des attentats de Paris, Salah Abdeslam est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis depuis deux mois.

La vie de Salah Abdeslam en prison n’a plus de secrets. Le Journal du dimanche a visité la prison de Fleury – Mérogis où il est incarcéré, en compagnie du député Thierry Solère (LR). Le JDD révèle la vie quotidienne du membre présumé des commandos ayant perpétré les attentats de Paris.

Son arrivée dans l’établissement pénitentiaire a été marquée par des sifflets et des applaudissements venant des autres détenus. "Il y a eu une grande bronca quand il a fait son entrée, un mélange d'applaudissements, surtout de la part des plus jeunes, et aussi un mélange de sifflets", détaille Mario Guzzo, “responsable des bâtiments centraux”, dans le JDD. Depuis qu’il a été remis à la France le 27 avril par les autorités belges, Salah Abdeslam passe ses journées entre prières, lecture du Coran et téléréalité.

“Son truc, c’est la téléréalité”

Les surveillants chargés de sa protection notent dans un cahier tous ses faits et gestes. Filmé 24 heures sur 24, il est apparu “fatigué et tendu”, détaille Thierry Solère. Les surveillants remarquent que Salah Abdeslam passe du temps à se faire à manger, attendant le coucher du soleil pour dîner, depuis le début du ramadan.

Le suspect–clé dans l’enquête sur les attentats de Paris passe également beaucoup de temps devant la télévision, il regarde assez peu l’Euro de football, son truc c'est la téléréalité, il regarde des émissions des heures et des heures… et le matin, il se lève vers 11 heures", explique un surveillant dans les colonnes du JDD.

Un premier incident

S’il a été présenté comme un détenu modèle au début de son incarcération à Fleury-Mérogis, Mario Guzzo relève un premier incident, survenu il y a quelques semaines. “Il a voulu s'opposer à une fouille corporelle, le ton est monté avec un agent et cela a été assez tendu”, explique le responsable des bâtiments centraux.

Salah Abdeslam est décrit comme quelqu’un d’ “assez pudique”, qui n’aime pas les fouilles corporelles. Surveillé 24 heures sur 24, Salah Abdeslam a dénoncé ces conditions de détention et refusé de s’exprimer lors de son audition au palais de justice de Paris, le 20 mai dernier.

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