Castro : l'ultime hommage du peuple à son "Comandante"

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Des dizaines de milliers de Cubains ont rendu samedi soir un ultime hommage à Fidel Castro à Santiago de Cuba, berceau de sa révolution dans l'est du pays, avant ses funérailles prévues aujourd'hui dans l'intimité. 

Ces obsèques, présentées comme “simples” par le président Raul Castro, qui a succédé à son frère en 2006, se tiendront en famille et en présence de quelques dignitaires cubains et étrangers triés sur le volet. Seules les caméras de la télévision d'Etat ont été autorisées à filmer la cérémonie.

Après un deuil de 9 jours, les Cubains tournent définitivement l'ère Castro ce dimanche. Hier, le cortège funèbre transportant les cendres du Lider Maximo est arrivé à Santiago de Cuba, dans l'est de l'île, achevant ainsi, devant la foule des habitants massés avec des drapeaux aux fenêtres et dans la rue, un voyage de trois jours et de quelque 900 kilomètres depuis La Havane.

Fidel Castro, qui avait lancé sa rébellion près de Santiago, dans la Sierra Maestra, au cours des années 1950, est mort le 25 novembre à l'âge de 90 ans. Les autorités n'ont pas dévoilé la cause de son décès, mais il était de santé particulièrement fragile depuis qu'il était tombé gravement malade et avait failli mourir en 2006, après quoi il s'était retiré en transmettant les rênes du pays à son frère cadet Raul, aujourd'hui âgé de 85 ans.

Samedi soir, Raul Castro a juré, devant les cendres de son frère, de “défendre la patrie et le socialisme”, lors d'une cérémonie d'hommage tenue place de la Révolution Antonio Maceo de Santiago. Il a également annoncé qu'aucun lieu ni monument ne porterait le nom de Fidel Castro à Cuba dans l'avenir. “Le leader de la révolution rejetait toute manifestation du culte de la personnalité et a été constant dans cette attitude jusque dans ses dernières heures”, a-t-il expliqué.
Des dignitaires étrangers, avaient pris part à cette soirée à la mémoire de Fidel Castro. Ségolène Royal représentait la France. Après ses propos défendant le bilan de l'ex-président cubain et rejetant les accusations de violations des droits de l'Homme, elle s'est attiré les foudres de la classe politique française,  notamment à droite.