Carburants : le dépôt de Douchy-les-Mines débloqué par les CRS

Les forces de l’ordre ont débloqué ce mercredi à l’aube le dépôt de carburants de Douchy-les-Mines (Nord), près de Valenciennes. Ils ont délogé les manifestants avec un canon à eau, selon un syndicaliste.

Les CRS sont arrivés vers 5 heures du matin pour dégager l’accès à ce dépôt de carburants, bloqué depuis le 19 mai dernier par des manifestants opposés au projet de loi Travail.

Selon France Bleu Nord, sur les 70 à 80 personnes présentes, une trentaine s’est éloignée de la barricade à la vue des forces de l’ordre. Pour déloger la quarantaine restante, les CRS ont utilisé un canon à eau, explique un porte-parole du syndicat Sud dans Le Monde : “Les CRS sont allés vite […]. On sent les forces de l’ordre sur les nerfs.”

20 camions de CRS

Vingt camions de CRS avaient été mobilisés pour cette intervention. L’évacuation s’est déroulée sans heurt. Une heure après, les pompiers étaient en train de dégager la route et éteignaient des feux de pneus.

“Nous ne sommes pas des voyous, nous voulons juste nous battre”, ont déclaré les manifestants qui réclament le retrait de la loi El Khomri. Ils réfléchissent à de nouvelles actions dans les prochains jours, devant le dépôt de carburant de Douchy-les-Mines ou ailleurs.

image

Photo : Kelly O’Neill / M6

Un déblocage ici, un nouveau blocage là

Ailleurs, déjà, de nouvelles actions ont déjà lieu : en effet au même moment, à Brest, des membres de FO et des militants du mouvement Nuit Debout bloquaient le rond-point des Foulques, point d’accès au dépôt d’essence de la ville.

D’après des journalistes présents sur place, les CRS étaient en train d’intervenir pour disperser les manifestants.

1/5e des stations à sec

Ces interventions des CRS font suite aux propos des représentants politiques. La veille, la préfecture du Nord avait annoncé qu’environ un cinquième des stations-service du département étaient à sec.

A l’Assemblée nationale, le secrétaire d’Etat aux transports avait confirmé que le gouvernement garantirait “la liberté d’accès aux dépôts” pour desservir les 12 000 stations-service, dont 20 % étaient actuellement “en difficulté” d’approvisionnement.

Six raffineries, sur les huit que compte le pays, sont à l’arrêt ou tournent au ralenti.