Attaque du Thalys : le point sur l’enquête, un an plus tard

Photo : AFP/ Philippe Huguen

Le terroriste présumé est toujours en détention provisoire.

C’était il y a tout juste un an. Un train Thalys, reliant Amsterdam et Paris, a été attaqué par un homme identifié plus tard comme étant Ayoub El Khazzani. Grâce au sang-froid de certains passagers – dont trois militaires américains en vacances – qui ont réussi à maîtriser l’assaillant, le carnage a été évité. De peu.

Equipé d’une kalachnikov et ses neufs chargeurs, d’un pistolet automatique et d’un cutter, ce Marocain, aujourd’hui âgé de 26 ans, semblait bien décidé à commettre le pire. Au final, l’assaillant est maîtrisé et le bilan, lui, s’élève à deux blessés.

Mis en examen

Un an plus tard, l’enquête, elle, continue. Le terroriste présumé – proche de la mouvance islamiste – s’est muré dans le silence, incarcéré depuis l’attaque dans les Yvelines, à Bois d’Arcy, en détention provisoire. Ce dernier a été mis en examen pour tentatives d’assassinats, association de malfaiteurs et détentions d’armes, le tout en lien avec une entreprise terroriste.

Comme le souligne BFM, lors de sa garde à vue, El Khazzani a nié en bloc la motivation terroriste. Son argumentaire de l’époque : avoir voulu “simplement “braquer le train, grâce à des armes trouvées dans un parc belge. Une version qui peine à convaincre les enquêteurs. Et pour cause : l’homme était fiché S et avait été repéré à la fois par la France et la Belgique. Peu avant son passage à l’acte, dans le train, il avait aussi visionné une vidéo de propagande djihadiste. Aujourd’hui en isolement, il n’a pas le droit d’adresser la parole aux autres détenus pour éviter tout risque de prosélytisme.

Des complices ?

Mais depuis plusieurs mois, l’enquête peine à avancer. Le problème des enquêteurs : la difficulté de trouver d’éventuels complices à El Khazzani. En juin, le parquet fédéral belge a bien interpellé six individus dans le cadre de l’enquête, avant de tous les relâcher. Le terroriste présumé est-il un loup solitaire façon Mohamed Merah ou a-t-il pu s’appuyer sur un réseau ayant facilité la logistique de son attaque ? Un an plus tard, le mystère demeure.